Homélie de la fête des rameaux

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Homélie de la fête des rameaux

Nous venons de vivre à travers la liturgie de la Parole les derniers moments de la vie de Jésus. Nous avons entendu deux évangiles avec des résonnances différentes.
Le premier Evangile rapporte l’entrée de Jésus à Jérusalem. Jésus arrive à Jérusalem. Il ne demande rien à personne à part d’être assis sur un petit âne. Mais en le voyant arriver, les gens qui sont autour de lui décident de lui organiser une fête simple et spontanée. C’est ce que nous avons imité à l’entrée de la messe.
Jésus a accepté cela et s’est laissé aimer par les gens, chacun à sa manière Dans notre communauté, il y a beaucoup de gens qui expriment leur affection pour Jésus. Il y a des enfants qui honorent Jésus en venant au caté, des jeunes qui viennent à la messe et prennent leur place, il y a des bénévoles qui s’impliquent dans la vie de l’Eglise pour honorer Jésus, pour aimer Jésus. Tous ces gens aiment Jésus, chacun à leur manière. Et Jésus apprécie cela, il se laisse aimer et notre présence en cette messe est un « hosana au fils de David » pour Jésus.
Le deuxième évangile, celui de la passion, vient changer le ton de la scène. Jésus est dans l’eau bouillante. Il rencontre des gens qui ne l’aiment pas, qui lui veulent du mal. Jésus a peur, il est angoissé et il est triste à en mourir. Personne ne le comprend. Je sais que dans l’Eglise, il y a des gens qui connaissent la dépression, l’anxiété, l’angoisse. C’est ce que Jésus endure. En cela, Jésus nous ressemble tous.
Les gens hostiles à Jésus racontent des histoires fausses pour détruire sa réputation. Ensuite, Ils lui crachent dessus, lui donnent des coups, l’enchaînent, le flagellent, se moquent de lui, le crucifient et après l’avoir crucifié, continuent de l’insulter. Pendant ce temps, Jésus garde le silence.
Après des heures de silence, Jésus ouvre la bouche et donne ses dernières paroles. En fait, il ne parle pas, il CRIE D’UNE VOIX FORTE : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » Puis, il pousse un dernier cri, cette fois sans parole et il expire. C’est l’abandon à l’heure de la mort. Pensons à tous ceux qui meurent injustement isolés, seuls, sans consolation. C’est le cri de Jésus qui continue de traverser notre humanité.
Un centurion qui était juste en face de lui et qui l’a regardé mourir est bouleversé. Il formule un bel acte de foi : « Sûrement, cet homme était un juste » Alors, si vous le voulez, on pourrait faire comme le centurion en cette entrée de la Semaine Sainte. On pourrait juste regarder Jésus sur la croix et dire : « Oui, Jésus, Tu es un juste, Tu es le Fils de Dieu ». Amen.
Jean-Marie OUEDRAOGO.

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