Me voici, Seigneur envoie-moi.
Les textes de ce dimanche nous relatent deux récits de vocations. Dieu nous saisit au cœur de nos occupations humaines et nous associe à sa mission.
Dans la première lecture, c’est au cours d’une vision dans le temple que Isaïe est saisi par la majesté Divine Il reconnait son impureté devant la sainteté de Dieu. Tout comme Moïse au buisson ardent, Isaïe se trouve face à la Gloire de Dieu. Moïse à du enlever ses sandales devant le Seigneur. Isaïe, lui, reçoit une purification de ses lèvres avant de donner une réponse personnelle au Seigneur : « Moi, je suis ton messager : envoie-moi ».
Dans l’évangile, nous voyons une scène similaire d’appel. Jésus emprunte la barque de Pierre pour prêcher la bonne nouvelle et, à la fin de son discours, il demande à Pierre de jeter ses filets plus loin. Pierre lui fait confiance et capture une grande quantité de poissons. Il se rend compte en ce moment, qu’il est en présence du tout Autre : Dieu ! Il crie son impureté devant Jésus : « Eloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
Saint Paul parlant de sa vocation dira que le Christ est apparu à lui l’avorton ; Cela, pour montrer sa petitesse face à l’appel de Dieu.
Ce dimanche, le thème de la mission traverse les textes liturgiques. Devant l’appel de Dieu, l’homme reste saisi de stupeur. C’est une réaction commune devant toute mission qui nous dépasse. C’est le cas de Moïse au buisson ardent, de Joseph, époux de Marie, dans son songe, de Paul, sur la route de Damas, de Marie devant l’ange à l’annonciation. Quand, Dieu nous appelle, la réponse commence timidement, puis suit la réaction de stupeur, et les limites humaines viennent soutenir les doutes sur la vocation. Vers la fin de tout appel divin, on a envie de démissionner ou de fuir. Bref, la mission a toujours été dure hier comme aujourd’hui. C’est peut-être dans les fragilités que se vit la fécondité de toute mission.
Le prophète Isaïe, Saint Paul et Saint Pierre, pardonnés et confirmés dans leur vocation, n’hésitent plus à se donner pour la mission. Saint Pierre comme Saint Paul ont versé leur sang pour signer leur oui à Dieu. Saint Paul nous dira que c’est la grâce de Dieu qui le fait apôtre de la bonne nouvelle. Ces figures nous aident à vivre dans l’humilité la mission que chacun reçoit dans l’Eglise, au service du peuple de Dieu.
Laissons Dieu retourner nos cœurs en reconnaissant que nous sommes des hommes, mais appelés à épouser la sainteté de Dieu. Saisis par la grâce, plongés dans les eaux du baptême, nous prendrons à cœur notre mission d’annoncer par toute notre vie l’évangile reçu des apôtres. Puisse chacun de nous, à l’instar des apôtres, laisser tout ce qui nous encombre afin de suivre Jésus.
Me voici Seigneur envoie-moi.
Jean-Marie OUEDRAOGO.
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