Peu de temps avant que la transformation de son cœur n’apparût dans ses habitudes de vie, il arriva à Saint François de se promener un jour du côté de l’église Saint-Damien, une église presque en ruines et abandonnée de tous; poussé par l’Esprit, il entra pour prier.
Prosterné, suppliant devant le crucifix, il fut touché et visité de grâces extraordinaires; il se sentit devenir tout autre qu’il n’était en entrant.
Or, à sa stupéfaction, voilà soudain qu’il entend par un miracle inouï, cette image qui remue les lèvres, ce crucifix qui parle, l’appelant par son nom: « François, lui disait-il, va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines! » Tremblant, stupéfait, François était comme égaré, incapable de répondre. Il se mit en devoir d’obéir et concentra toutes ses forces pour exécuter. (…)
Il offrit à un prêtre l’argent nécessaire pour une lampe et son huile, afin que l’image du crucifix pût recevoir sans interruption l’hommage qui lui était dû. Pour réaliser le reste, il se mit avec ardeur aux travaux de réfection de l’église. Les paroles qu’il avait entendues concernaient l’Eglise que le Christ s’est achetée de son sang, mais Dieu ne voulut pas qu’il atteignît d’un coup la perfection: il se réservait de la faire passer progressivement de la chair à l’esprit.
Voici le récit par Thomas de Celano d’un épisode de la conversion de François d’Assise. Quelle est l’actualité de l’injonction du crucifix pour nous, chrétiens baptisés du XXIe siècle?
Retrouvons nous pour en parler dimanche 14 novembre à 10h00 à l’église Ste Bernadette d’Orvault.

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