Homélie pour le 24ème Dimanche du temps. Ordinaire B

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Bien chers frères et sœurs,
En ce dimanche, une question qui traverse les siècles depuis l’annonce du règne de Dieu par Jésus de Nazareth nous est posée. Et vous que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? Une question importante pour chacun de nous car elle nous pousse à creuser notre relation avec Jésus.
A l’instar de saint Pierre, il nous faut formuler, chacun pour sa part, une réponse réaliste dans un monde sécularisé où la foi est reléguée au second plan. Déjà à l’époque de Jésus, Pierre avait une vision erronée sur la mission de Jésus. Chacun a son idée sur Jésus. Dans l’évangile, Pierre parlait de messie, aujourd’hui est ce que notre monde attend encore un messie ? Ce mot renvoie-t-il à une aspiration ou à une attente pour moi aujourd’hui, deux mille ans après le passage de l’homme de Nazareth ? « Pour vous qui suis-je ? » Chacune de nos vies est une réponse à cette question et notre engagement à la suite de Jésus en dépend. Nos réponses ne sont pas définitives car comme les auditeurs de Jésus, nous sommes invités à progresser dans la connaissance de Jésus.
Jésus a été clair avec ses disciples. Il ne voulait pas de confusion sur sa mission avec les attentes du moment. A Pierre, il n’hésita pas à lui dire des mots durs :« Passe derrière moi, Satan ». Et il ajoutait pour ceux qui veulent le suivre « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. » Un tel engagement nécessite une détermination avant d’être pris. Que peut signifier pour moi aujourd’hui, renoncer, porter sa croix, une croix. ?
Quelle peut être ma croix à prendre aujourd’hui pour suivre Jésus ? La souffrance de ceux qui se sont engagés à la suite de Jésus est évidente dans les pays déchirés par le terrorisme, l’intolérance religieuse et les persécutions. Peut-être voudrions nous un Christ messie comme Pierre, face aux oppositions au sein de l’Eglise au niveau éthique, et face à la poussée des revendications sur les abus dans l’Eglise afin de bâillonner l’Evangile et ses témoins ?
Risquons notre vie pour le Christ. Ce risque sera notre témoignage de vie de fraternité, d’attention à tout ce qui se vit autour de nous. Ce risque est aussi la prise en compte que nous ne sommes pas seuls sur les routes humaines. Le serviteur souffrant d’Isaïe disait « il est proche, celui qui me justifie ». (…) Voici le seigneur Dieu qui vient prendre ma défense : » Cette proximité avec Dieu marque le propre de Jésus dans sa relation à ses disciples.
A la question, « pour vous qui suis-je », chacun est invité à préciser sa relation, son intimité avec Jésus. Notre foi sera la réponse. Et saint Jacques voudrait que cela se passe à travers nos actes. Alors par tes actes, mon frère, ma sœur donne ta réponse de foi à Jésus. Amen

Père Jean-Marie Ouédraogo

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